Live Report

Live report – Youn Sun Nah en concert au Duc des Lombards à Paris (Châtelet)

28/01/2011 2011-01-28 17:37:00 KoME Auteur : Jade & Kourai

Live report – Youn Sun Nah en concert au Duc des Lombards à Paris (Châtelet)

C'est avec un immense plaisir que, pour la seconde fois, l'équipe de KoME s'est rendue au concert de la si talentueuse Youn Sun Nah et de son partenaire, l'incroyable guitariste suédois Ulf Wakenius.


© Raphaël Grasset
Le Duc des Lombards est un bar de jazz très réputé, à l'atmosphère chaleureuse et intimiste, parfait pour accueillir ce duo à la fois atypique et fusionnel. Ce soir, les deux musiciens assuraient deux concerts, le premier à 20H et le second à 22H, avant de recommencer le lendemain. Deux soirées surbookées mais remplies d'émotion. Évidement, les places se sont arrachées et les deux concerts affichaient « complet ».

Le guitariste Ulf Wakenius débutera le live seul avant, comme il l'a lui-même dit, l'arrivée d'une « chanteuse exceptionnelle ». Il interprètera en solo à la guitare une sorte de micmac époustouflant de chansons brésiliennes, alternant entre intensité et douceur et captant instantanément l'attention du public par son talent. Ulf Wakenius n'hésite pas à faire vivre sa musique et à ajouter une petite touche d'humour avec des gestes exagérés ou un simple regard taquin.
Il sera grandement applaudi et Youn Sun Nah fera son entrée en scène, vêtue de noir et souriante. Encore une fois, nous ne pouvons qu'être impressionnés par la douceur de sa voix lorsqu'elle s'exprime, tranchant avec l'incroyable puissance avec laquelle elle chante.
Le premier morceau qu'elle interprètera sera Voyage, piste principale de son album éponyme.

Suivra le célèbre Calypso Blues. Les amateurs de jazz seront ravis. A la fois douce et sensuelle, Calypso Blues rend l'atmosphère du Duc des Lombards plus intimiste encore. A l'inverse, la piste suivante, Pra Machucar Meu Coração, une bossanova brésilienne, offrira une mélodie entraînante où Youn Sun Nah prouvera son talent de chanteuse et hypnotisera complètement la salle.

Frevo aussi sera époustouflante et particulièrement longue, pour notre plus grand bonheur. Une mélodie entraînante et joyeuse, des sons à la fois doux et puissants. Durant cette performance, la complicité entre la chanteuse et le guitariste nous sautera aux yeux. Youn Sun Nah partira même en improvisation, jouant avec sa voix et partant dans les aigus et les graves en reproduisant avec des onomatopées les séries d'accords joués par son partenaire. Frevo sera une réussite totale (comme toutes les autres chansons d'ailleurs) et la fin sera ponctuée d'un rire cristallin de la chanteuse, étonnée elle-même de s'être laissée emporter par l'improvisation. Enchanté, le guitariste laissera échapper une larme et la prendra dans ses bras en incitant la salle à applaudir toujours plus la jeune femme. Inutile de le dire deux fois.

La prochaine piste sera une reprise de My Favorite Things, issue de la célèbre comédie musicale La Mélodie du Bonheur et présente sur le dernier album de Youn Sun Nah, Same Girl. Sur un rythme lent, triste, et presque langoureux, la chanteuse interprètera ce titre sans Ulf Wakenius, n'accompagnant sa voix que de quelques notes qu'elle jouera sur un kalimba, petit instrument à percussions étrange, produisant des sons doux, cristallins, nous laissant rêver.
Elle s'arrêtera d'ailleurs en plein milieu de la chanson pour compléter les paroles de la chanson d'un « Et j'aime aussi une assiette de fromage avec du vin rouge », déclaré d'une voix claire et timide. Cet ajout fera rire le Duc des Lombards entier.

Suivra Uncertain weather, (également issu de Same Girl), puis une piste qui aura son importance car elle sera totalement en coréen. Certains de ses fans coréens étant justement présents, il s'agira non seulement d'un hommage, mais aussi d'une manière subtile pour nous faire découvrir, à nous, une chanson coréenne qui sort des classiques. Intitulée Kangwondo Arirang, Youn Sun Nah la décrira comme une chanson « triste, qui parle d'amour, de temps qui passe », avant de la qualifier de « Notre blues à nous ». Douce, presque discrète, mais lourde de sens, avec une mélodie rappelant les sons indiens, cette chanson fera vibrer chaque membre du public à sa manière, peu importe la nationalité.

Pour nous remettre de nos émotions, une piste entraînante et intense suivra, Breakfast in Baghdad, une composition d'Ulf Wakenius, apparemment très attendue à en juger par les cris appréciatifs de certains membres du public avant même que la chanson ne commence. Youn Sun Nah vivra littéralement cette piste, échangeant des regards complices avec le guitariste.

Il est impératif de s'attarder sur la chanson suivante. L'année dernière, la chanteuse coréenne avait surpris toute la salle du Sunset (Châtelet) en chantant Ne me quitte pas de Jacques Brel. Et cette année, Youn Sun Nah interprètera de nouveau une chanson française très connue puisqu'il s'agit d'Avec le Temps de Léo Ferre. Que l'on soit un fervent admirateur de chanson française ou pas, cette performance de la chanteuse sud-coréenne sera une violente gifle. Malgré l'obscurité de la salle, on peut dire sans se tromper qu'une bonne moitié des spectateurs (nous comprises) laissera échapper quelques larmes sur ce titre, tout comme Youn Sun Nah elle-même. La chanteuse réussira à faire ressortir de cette chanson une émotion si intense, presque violente, qu'il sera impossible de ne pas se sentir concerné, de ne pas ressentir, de ne pas vivre chaque mot, chaque intonation, chaque note. Le public en restera stupéfait, hypnotisé et la jeune femme elle-même semblait à la merci de ses propres paroles. Un tel talent ne s'ignore pas, même si vous avez la conviction que la musique est un langage, après avoir écouté cette chanson, vous en aurez officiellement la preuve.

Afin de se remettre, ce qui ne fut pas une mince affaire, Youn Sun Nah prend ensuite le micro, s'excusant de s'être laissée aller aux larmes, mais expliquant sagement « C'est la faute de Léo Ferre ». La salle rit de nouveau quand la chanteuse continue : « La prochaine chanson a été suggérée par Ulf Wakenius. Cela a été une surprise pour moi, jamais je n'aurais cru chanter un jour du Metallica ». Il s'agira bien entendu de la reprise de la chanson Enter Sandman, issue elle aussi de Same Girl. La version de Youn Sun Nah est bien sûr plus calme et posée que celle du célèbre groupe de metal, mais tout aussi intense. Peu importe le style d'une musique, rock, hard rock, métal, ou jazz, cela reste un langage, de temps en temps une histoire, et Youn Sun Nah brise les clichés en interprétant à merveille cette chanson de Metallica.

Le concert se clora sur la tant attendue et appréciée par les amateurs de jazz, Jockey Full Of Bourbon. Cette interprétation exceptionnelle, autant par la mélodie presque entraînante et joyeuse jouée par Ulf Wakenius que par les paroles sombres chantées et chuchotées par Youn Sun Nah « Hey little bird, fly away home, your house is on fire, children are alone » (NDLR : Hey petit oiseau, vole jusqu'à chez toi, ta maison est en feu, les enfants sont seuls.)

Le public se laisse porter, tout le monde a le sourire aux lèvres, ce soir le fameux duo a clairement capturé les coeurs.
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