Pour sa première visite à Japan Expo Paris en tant qu'invitée, Mayuko a pris le temps de répondre aux questions de JaME à propos de son mini-album muguet féérique, de son univers musical, ainsi que de son amour pour la France.
Il s’agit de votre première interview avec JaME, pourriez-vous vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaitraient pas encore ?
Mayuko : Bonjour à tous, je m'appelle Mayuko, je suis originaire du Japon et je suis auteure-compositrice-interprète. Mon prénom Mayuko vient de « mayu » et « ko », qui signifient respectivement « cocon » et « fille ». C'est un prénom qui évoque à la fois la protection et la renaissance. La France est un pays que j'aime particulièrement, c'est pourquoi je suis très heureuse de pouvoir être ici avec vous.
Vous revenez pour la troisième fois à Japan Expo : la première fois vous êtes venue en tant qu'exposant, la deuxième fois à Japan Expo Sud pour des showcases et vous êtes maintenant à Japan Expo à Paris sur la plus grande scène du festival. Comment ressentez-vous ce chemin parcouru ?
Mayuko : J’ai fait une avancée assez spectaculaire et j'en suis plutôt fière. Comme je l'ai dit précédemment, j'aime la France, alors quand on m'a parlé de Japan Expo pour la première fois, j'y suis allée sans me poser de questions et sans réellement savoir de quoi il s'agissait. J'ai donc tenu un stand et j'ai eu l'occasion de jouer un petit moment en live devant des personnes du staff. Ensuite, je suis allée à une convention à San Francisco, avant de revenir en France pour Japan Expo Sud. C'est à ce moment-là que des fans m'ont dit : « On te connaît, pourquoi ne joues-tu pas sur scène ? La prochaine fois, viens sur scène s'il te plait ! ». Depuis, mon souhait est de jouer sur scène à Japan Expo et je suis contente de pouvoir maintenant le réaliser.
Nous avons écouté votre dernier album muguet féérique. La deuxième piste est une collaboration avec Akino Arai. Comment en êtes-vous venue à collaborer avec elle ?
Mayuko : Nous sommes très amies. J'aime beaucoup ce qu'elle fait, et elle apprécie aussi ma musique. Akino Arai m'a proposé de faire une collaboration avec elle dans mon album, ce que j'ai tout de suite accepté. Nous sommes si proches l'une de l'autre que j'ai même rêvé d'elle cette nuit !
Comment décririez-vous votre univers musical ?
Mayuko : Ma passion est la peinture, c'est pourquoi j'ai le sentiment de composer des chansons comme si je dessinais de la musique dans l'air.
Nous avons parlé de la collaboration avec Akino Arai, et vous avez beaucoup collaboré avec d'autres artistes dans votre carrière. Y a-t-il des artistes japonais ou internationaux avec qui vous aimeriez travailler ?
Mayuko : Pour le moment, je n'ai encore jamais collaboré avec des artistes français, mais cela va bientôt changer. Je n'ai pas encore le droit de vous le révéler, mais j'ai hâte de pouvoir partager cette nouvelle !
Vous créez de la musique comme si vous faisiez de la peinture. Quelles sont vos inspirations ? Sont-elles plutôt sonores ou visuelles ?
Mayuko : C'est assez difficile à expliquer. C'est comme si des chansons étaient jouées dans mon esprit, dans un mélange de sons et de couleurs. Je concrétise cette musique sortie de mon imagination dans la réalité en composant des chansons.
Sur votre dernier album, un titre s'appelle Benjamin. Nous aurions pu penser qu’il serait en français, mais ce n'est pas le cas. Est-ce que nous pourrons un jour vous entendre chanter en français ?
Mayuko : Oui ! (en français)
Je trouve que le français est la langue qui a les plus belles sonorités du monde. Je suis en train de suivre des cours de français, mais j'ai encore beaucoup de progrès à faire. Mon objectif est de pouvoir parler en français avec vous tous dans un an !
Vous allez vous produire en juillet avec Azumi Inoue en dehors de Japan Expo. Que ressentez-vous à l’idée de faire un concert avec elle ?
Mayuko : Je suis vraiment contente de partager cela avec Azumi Inoue. Il y a environ deux mois, j'ai eu l'occasion de discuter avec elle pendant un événement en Italie. En plus d'avoir une belle voix, elle a une personnalité très dynamique. C'est une artiste qui a interprété des chansons célèbres dans le monde entier comme Tonari no Totoro, et je suis très honorée de pouvoir monter sur scène avec elle.
Quel est le plus beau souvenir de vos concerts à l'étranger ?
Mayuko : J'en ai eu tellement, c'est difficile d'en choisir un. Je pense que mes meilleurs souvenirs sont les gens que j'ai rencontrés. Plus particulièrement en France, j'ai rencontré des personnes merveilleuses que j'ai pu revoir plusieurs fois, c'est un trésor pour moi.
Pour rebondir sur les chansons en français, connaissez-vous des chansons ou comptines en français ? Si oui, est-ce que vous pourriez nous chanter un morceau ?
Mayuko : J'aime beaucoup cet air français, il est très connu au Japon. (Commence à chantonner l'air de Tout, tout pour ma chérie, chanson de Michel Polnareff).
J'ai essayé de la chanter, mais la prononciation est très difficile dans la langue française. Je m'entraine pour pouvoir chanter en français, et un jour je chanterai pour vous.
Si vous deviez choisir une chanson pour faire découvrir votre répertoire, laquelle conseilleriez-vous ?
Mayuko : Il y a beaucoup de chansons que j'aime, mais si je devais choisir, ce serait Hikari no umi de mon dernier album. Un clip vidéo est en train d'être créé pour cette chanson, ce sera un mélange de dessin animé et de prises de vues réelles. N'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil quand il sortira !
Dans la chanson Nemuri no sekai ni sasagu, les sonorités sont assez européennes, voire celtes ou nordiques. Quelles sont vos inspirations ? Serait-ce grâce à vos différents voyages ?
Mayuko : Pour être honnête, j'ai eu l'inspiration pendant que je prenais une douche. Dans ma tête, quatre femmes européennes chantaient en jouant du biwa, un instrument traditionnel. J'ai chanté avec elles sous la douche puis j'ai écrit cette chanson.
Vous êtes très active en Europe, notamment dans les conventions. Quelles différences voyez vous entre le public européen et le public japonais ?
Mayuko : Il y a bien sûr des différences, par exemple les Français sont très concentrés pendant les échanges et donnent une importance à la signification des cadeaux. Mais en voyageant, j'ai compris qu'il y a surtout beaucoup de points communs entre la France et le Japon. Au Japon comme en France, le concept du wabisabi est présent : plus que les choses très gaies ou très sombres, c'est le mélange qui fait la beauté.
Avant de devenir artiste, avez-vous été inspirée par un artiste, un peintre ou un musicien ?
Mayuko : Je n'ai pas une unique source d'inspiration. J'aime écouter des morceaux du compositeur français Claude Debussy, et j'ai aussi été inspirée par l'artiste japonais Taro Okamoto qui dit que l'art est une explosion. J'ai reçu de l'influence de nombreuses personnes que je respecte énormément.
Pour terminer, est-ce que vous composez uniquement sous la douche ou vous avez d'autres endroits de prédilection pour créer votre musique ?
Mayuko : Non, ce n'est pas seulement dans la douche (rires). L'inspiration vient n'importe quand, n'importe où, le plus souvent quand je suis détendue.
JaME souhaite remercie Mayuko pour avoir rendu cette interview possible.
Découvrez ci-dessous un aperçu de muguet féérique, dernier mini-album en date de Mayuko.