Interview avec les Leetspeak monsters

Ils sont quatre, ils viennent exprès de Charnier-sur-Mer (ou comme ils le revendiquent en anglais, Grave Town), ils jouent du bon hard rock et ils ont tous une particularité : ils sont des monstres. Des vrais.

Le chanteur et rappeur, D13, nous est présenté comme guide du cimetière. A la guitare et aux chœurs nous avons Yo’shmeer, le redoutable monstre de Frankenstein. La batterie a été confiée au féroce DieWolf, loup-garou en son essence. Déjà à la basse le glamour monte d’un cran avec Euskyss, le prince vampire. Ensemble, ce quatour joue de la musique au goût gothique, avec une sonorité assez unique qui de plus intègre des éléments théâtraux inspirés des films d’épouvante et de la comédie musicale. 

Les Leetspeak monsters ont sorti leur deuxième album complet, Monsters Theater II, le 9 octobre dernier. Peu de temps après la fin de leur série spéciale de spectacles thématiques pour Halloween, JaME a eu l’occasion de les interviewer et d’échanger sur leur travail récent, sur leurs inspirations et leur ressenti de la fête la plus sinistre de l’année. 

En quoi est-ce que Monster’s Theater II est-il différent de son prédécesseur, votre premier album Monster’s Theater ?

D13 : J’ai écrit plus de paroles en japonais et je me suis posé le défi d'expérimenter avec un plus large éventail de genres musicaux.

Yo'shmeer : Le premier album était représentatif de notre réalité passée. Celui-ci reflète les Leetspeak monsters tels qu’ils sont aujourd’hui.

Euskyss : Le premier était en quelque sorte notre “best of” de ce qu’on avait fait jusqu’à ce moment-là, et toutes les chansons étaient en synergie avec ce qu’on était à l’époque. Ce nouvel album incarne le chemin que nous avons emprunté depuis, ainsi que la façon comment nous avons mûri.

DieWolf : Je pense que cet album est beaucoup plus varié que le dernier. [hurlement de loup-garou]

Pourquoi est-ce que vous avez inclus votre premier single, Monster’s Party, dans Monster’s Theater II ?

D13 : C’était une décision prise par tous les membres. Nous en avons beaucoup discuté.

Yo'shmeer : Même si nous avions sorti ce single par le passé, il était quand même très important pour nous. Du coup, nous avons fait en sorte que tout le monde puisse le réécouter. 

Euskyss : Nous avons utilisé les chansons Monster's Party et 13th Friday night comme base, et c’est ainsi que nous avons trouvé la direction pour le nouvel enregistrement.

Quel est le concept du vidéoclip de Gothic ?

D13 : Quand j’ai commencé à travailler sur la chanson phare, Gothic, je voulais un titre simple mais avec un sens vaste. Pour le vidéoclip, j’ai travaillé l’histoire avec le réalisateur et nous avons conçu des éléments visuels pour véhiculer la puissance de la chanson.

Euskyss : Le personnage principal du vidéoclip est le surveillant d’un musée, qui de base rêvait d’être danseur, mais il se voit obligé de prendre ce boulot pour survivre. Par contre, quand il rencontre les monstres qui rôdent dans les ténèbres, son âme est teintée d’un noir profond, une obscurité inatteignable qui restitue son rêve primordial et son inspiration. A la fin, la vidéo est différente de ce que j’avais en tête, mais je pense qu’elle est très intéressante.  

Où est-ce que la vidéo de Gothic a été filmée, et pourquoi là ?

D13 : Les espaces ont été suggérés par le réalisateur, nous avons filmé à Saga et à Yamaguchi.

Euskyss : Le réalisateur a fait un gros travail de recherche pour trouver des lieux qui correspondent à notre idée pour Gothic, et je pense qu’il a trouvé les bons endroits. Ce deux lieux, le Musée de la préfecture de Yamaguchi et le Parc en porcelaine, dans la préfecture de Arita, étaient vraiment magnifiques.

DieWolf : Les lieux de tournage étaient énormes… je ne saurais pas vous en dire plus… [hurlement de loup-garou]

Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur votre dernier single, 13th Friday night ?

D13 : C’est une mélodie festive, qui réjouit les esprits. Je voulais que ce soit une chanson avec un tempo de danse.

Yo'shmeer : Je me souviens de la scène disco qu’il y avait au Japon il y a longtemps… maintenant vous les appelez des “clubs”, n’est-ce pas ? Je voulais créer une chanson qui rappelle cette ambiance-là. C’est un morceau très chouette à jouer.

Euskyss : Notre objectif était de faire une chanson pour danser, qui nous permette de danser avec l’audience, voilà comment ça a surgi. Le concept est que quand tu te perds quelque part un vendredi 13, tu te retrouves dans un monde mystérieux avec des montres qui se font une sacrée soirée. 

DieWolf : C’est une chanson disco que tout le monde peut apprécier. Allez, on va tourner les serviettes ! [hurlement de loup-garou]

Votre musique et vos paroles évoquent plusieurs thèmes fantastiques. Quels sont les livres ou films qui vous inspirent ?

D13 : Depuis que j’étais enfant, je lis beaucoup de livres illustrés, du coup mon imagination a toujours été stimulée par ce genre de chose. J’adore Tim Burton et le compositeur Danny Elfman.

Vous venez de finaliser votre série de concerts pour Halloween. Qu’est-ce que Halloween veut dire pour vous ?

D13 : Bien sûr que c’est une journée spéciale, mais chez nous c’est Halloween tous les jours !

Yo'shmeer : Pareillement, je trouve que Halloween n’a rien de spécial pour moi, je le fête tous les jours.

Euskyss : Je pense que c’est un événement qui peut être fêté par les grands et par les petits. A la base, Halloween est le jour où le monde réel et le monde des fantômes se croisent, d’après la culture Celte. C’est un jour cool pour nous tous à Charnier-sur-Mer !

DieWolf : Je crois que c’est un jour où on peut s’éclater encore plus ! [hurlement de loup-garou]

JaME remercie Resonance Media, GLK MUSIC et les Leetspeak monsters pour cette interview.