Interview avec Yukka

C'est en novembre 2020 que commence la carrière prometteuse de Yukka, qui chante accompagnée de sa guitare sur un large éventail de genres musicaux. Elle a aujourd'hui déjà plus de quatre mini-albums à son actif, acoustiques ou non, et souhaite augmenter sa présence à l'étranger. Cette année, Yukka a donc fait la connaissance de son public français à Japan Expo.

Est-ce que vous pourriez vous présenter en quelques mots ?

Je m'appelle Yukka et je viens du Japon. Je suis autrice, compositrice et interprète. Je me produis surtout au Japon mais je voudrais continuer à étendre mes activités à l'étranger.

Justement : avant la France vous êtes allée en Angleterre, aux Etats-Unis et en Corée du Sud. Que retenez-vous de vos expériences à l'étranger ?

En fait, j'ai l'impression qu'au Japon les fans des artistes indépendants le deviennent en partie pour encourager des jeunes musiciens. A l'étranger, ce sont des gens qui me soutiennent avant tout parce qu'ils aiment ce que je fais. C'est pourquoi je trouve le vrai sens de ma musique à travers ces expériences.

Vous avez donné votre dernier concert hier ; comment avez-vous trouvé les français ?

D'abord, j'ai remarqué que le public français s'amuse bien avec la musique, et il le fait naturellement. Je n'ai pas eu besoin de demander à ce qu'on frappe dans les mains par exemple, et certains ont même spontanément appelé mon nom. C'est quand le public passe un bon moment et me le montre que je m'amuse le plus sur scène.

Quels autres publics aimeriez-vous conquérir maintenant ?

Avant de venir en France, j'étais loin de penser qu'il y aurait autant de monde à se réunir pour ma musique. Ça m'a rendue très heureuse. Pourquoi pas tenter la même chose dans toute l'Europe ? (rires) J'aimerais bien aller en Espagne, en Suisse ou en Autriche par exemple, mais je me pose des questions. Est-ce qu'il y aura vraiment un intérêt pour ma musique ? Je ne sais pas, mais j'aimerais bien y aller.

Votre dernier single Teacher est très entraînant ; y a-t-il d'autres titres que vous conseilleriez pour une première écoute ?

Bien sûr, je pense aux chansons Paradoxical et Logic Gutter. De façon générale, mes chansons sont très variées. Je fais des balades, de l'acoustique et beaucoup d'autres choses mais j'aime surtout les musiques rythmées où l'on peut apprécier la juxtaposition des mots. Ce sont des sonorités qui peuvent être appréciées par tout le monde, y compris mon public étranger. D'où mon choix : vous vous amuserez en écoutant les paroles japonaises et ce malgré la barrière de la langue

Vous êtes à la fois autrice, compositrice et interprète : comment avez-vous fait pour avoir tant de cordes à votre arc ?

J'ai toujours eu un intérêt pour la musique, mais j'ai vraiment commencé quand des amis m'ont invitée à créer un groupe. Alors, j'ai appris à jouer de la guitare et de fil en aiguille je me suis dit que j'aimerais bien chanter également. Plus tard, comme je n'avais pas de musicien préféré à l'époque, j'ai voulu interpréter des chansons qui me parlent et qui me plaisent donc j'ai décidé de créer ma propre musique.

Pourquoi n'y a-t-il que deux de vos mini-albums sur Spotify ? Peut-on espérer les voir arriver bientôt ?

Ah, ce sont les enregistrements acoustiques qui ne sont pas disponibles sur Spotify. Les disques avec lesquels je suis venue à Japan Expo comprenaient tous les morceaux. Mais au bout du deuxième jour, j'avais vendu les 100 unités. Il y aura trois nouvelles chansons qui sortiront sur Spotify cette année. Je les ai déjà enregistrées, alors attendez-les avec impatience !

100 disques ! Vous vous attendiez à les vendre aussi vite ?

Non, pas du tout. A vrai dire je ne savais même pas combien en apporter. J'étais contente de tous les avoir vendus mais aussi triste de ne pas en avoir pris davantage pour les gens qui faisaient encore la queue.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

Mon rêve, c'est de pouvoir continuer à créer. C'est possible si les gens du monde entier écoutent ma musique tous les jours sur les plateformes en ligne, grâce à ce que ça me rapporte. Ainsi, je pourrais voyager et jouer tout autour du globe !

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Je suis vraiment contente d'avoir rencontré le public français pour la première fois. Vous m'avez donné envie de revenir et je vais faire tout mon possible pour y arriver, promis. En attendant, si vous allez au Japon, venez me voir !

JaME aimerait remercier Yukka de lui avoir accordé cet entretien.

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