Eliphas Levi groupe aux talents scéniques incontestés et au visuel joyeusement froufroutant, nous a donc concocté un nouveau mini album. Lorsque lon connait le précédent opus, on réfléchie à deux fois avant dacheter. Mais, car il y a bien un mais, Eliphas Levi, sans virer à un rock basique ou bien à un punk tout autant basique, a su corriger leurs précédentes erreurs et nous sortir un album à la fois sombre et violent.
La première piste se révèle être une courte instrumentale répondant au nom de sabre, à la fois étrange et oppressante avec de drôles de bruits (mais que fait-il avec son sabre ?). Bon il faut bien avouer que les améliorations sont surtout appréciables pour les orchestrations, car sinon la voix de Keï est toujours aussi fausse.
Ils utilisent une batterie rapide (idéale pour head banguer et poguoter, si ! si ! Cest violent comme groupe en live !), des guitares tantôt saccadées, tantôt en arpèges. Le synthé est toujours présent mais semble plus approprié, plus travaillé. Toujours des cloches au loin, ils gardent leur univers gothique avec une musique plus punk-rock. Du gothique à la japonaise, comme on peut dire, car ils le mélangent à leur goût, à leur manière.
Le must restera sûrement Yugamerareta kamen no wana, chanson composée pour les live, pour que les fans sextériorisent. Certainement une des plus violentes du groupe, elle possède aussi des passages plus calmes.
La suivante est aussi très intéressante, la batterie va encore me faire mal au cou, cest là encore une compo excellente.
Eliphas Levi maîtrise enfin leur art et cest pas désagréable du tout, en plus en live cest encore mieux, alors !
Parue initalement dans le PROTOTYPE n°6 - mai 2000