hide memorial -partie 4-

En janvier 1998, nous tournions la vidéo pour ROCKET DIVE au studio Kurosawa. Lorsque j'ai dit "hide, je pense que cette chanson se vendra bien !", il m'a répondu "Vous croyez? J'ai dépensé tellement d'argent ! L'année dernière n'a pas été terrible. Mais cette année l'est ! Au Mix Lemonade Jelly en août, je vais utiliser pleinement internet et j'aurai un dress code. Préparez-vous à cela !". Ce fut réellement étrange pour moi, je ne l'avais jamais fait avant mais je lui avais donné un 'cadeau de Nouvel An' , il a dit "Quoi!? Pour moi?" et a souri comme un enfant. Ce sourire est toujours gravé dans mon coeur aujourd'hui.

Noriko Shouji, journaliste


Je suis entré à la rédaction du magazine SHOXX en 1996. hide était déjà une rock star qui était propulsé au-delà de l'espace. Mon premier travail pour ce magazine était de servir le thé pour hide sur le site. Il n'y a donc aucunes histoires fabuleuses ou dramatiques entre hide et moi. J'étais juste comme tout le monde. J'étais très impatiente pour la sortie d'un de ses prochains albums ou d'un concert qui était presque comme une partie de sa chair et de son sang. Je pense que cela doit être la plus fabuleuse et la plus dramatique histoire.

Pokkun, SHOXX


Même si j'ai souvent été piégé par l'espiègle hide, taquiné par lui, parfois j'étais perdant mais tout ces souvenirs sont heureux. Sa première collection de photographies en solo, [Mugongeki], est un projet que je lui avais proposé lorsque nous sortions boire un verre ensemble. Je me souviens qu'il a tout d'abord dit "Même si vous publiez mes photos, je ne pense pas que cela se vendra bien". J'ai été à tous les concerts au Tokyo Dome, j'étais heureux mais je me suis aussi senti triste lorsque cinq membres apparaissaient sur les écrans. J'ai presque pleuré. Je suis persuadé que c'est grâce aux grandes prouesses d'hide que le visual kei devient de plus en plus global comme aujourd'hui.

Seiichi Hoshiko, président de starchild/ZY.connection


On me demande souvent de parler de mes souvenirs de hide et à chaque fois, je m'inquiète à propos de ce que je dois écrire car j'ai trop de souvenirs pour qu'ils puissent s'intégrer dans les espaces que l'on me fournit! Depuis à peu près les débuts de X jusqu'au milieu des années 90, je jouais beaucoup avec hide. Nous nous rencontrions souvent pour des interviews mais nous allions aussi souvent boire un verre ensemble. Nous sommes allés à Hot Springs, dans des parcs d'attraction, nous conduisions ensembles etc... Nous buvions ensembles 5 à 7 jours par semaine. Nous riions souvent en se disant "Pourquoi sommes-nous ensembles tout le temps? Nous ne sommes pas de la même famille ni même amants", je m'en souviens clairement. PATA était aussi toujours avec nous.

Je pense qu'hide était quelqu'un qui se sentait seul très facilement. Même en commençant à boire avec plusieurs personnes, il disait "Appelons xxx!", il appelait plusieurs personnes et tant de gens se réunissaient sans préavis. Il se fichait de savoir s’il était minuit ou si les gens travaillaient. Il ne raccrochait pas le téléphone tant que nous ne lui disions pas "Ok, je viens", nous appelions ses invitations "les coups de fil du diable". Puis, les gens essayaient de rentrer chez eux en disant "Je dois travailler demain" mais il ne les laissait pas partir facilement. Il essayait de nous en empêcher en nous jouant des tours comme cacher nos vestes ou nos chaussures. Ce hide là était vraiment innocent, espiègle comme un enfant.

Cependant, lorsqu'il commençait ses activités créatives, il arrêtait de nous appeler soudainement. Il disait que c'était 'l'isolement national', restant dans le studio tout le temps se concentrant sur la création de sa musique sans voir personne. Je pense qu’il était très bon pour arrêter et reprendre le travail correctement. Il appréciait pleinement sa musique lorsqu'il la jouait et il mettait tout son pouvoir dans la création. Il y'a de la chaleur même dans les paroles de ses chansons les plus cyniques, ce qui montre, je crois, comment sa nature était projetée dans sa musique.

Ooshima Akemi, écrivain


hide est sans nul doute l'un des musiciens les plus influents de l'histoire du rock japonais. Son style musical unique et son extravagance dans son look inspirent encore aujourd'hui des musiciens du monde entier. Il nous manque mais on ne pourra pas l'oublier.

Christoph Ortner-Bach
Neo Tokyo


Voilà déjà 10 ans que hide nous a quitté et voilà bientôt 10 ans que j'évolue dans l'univers incroyable de la musique Japonaise.
Depuis 2 ans avec nos différentes activités, nous avons pu constater que le public de la J-Music a changé et grandit. Bien qu'il y ait un renouvellement de l'audience, tout le monde connait l'artiste hide qui restera à jamais l'ambassadeur de la J-Music pour l'occident.

Xavier Norindr
Co-Fondateur de J-Music Distribution/J-Music Store/J-Music Live