Un troisième mini-album qui vaut le détour.
Il est bien des membres de la YG's entertainement en vogue ces derniers temps, tels que Se7en ou Gummy ; il en est de même pour les BIG BANG, reconnus pour leurs titres centrés sur des courants Hip-Hop et R&B, et qui sont sans doute à l'aube de leur carrière japonaise. A la veille de cette amorce, ce groupe assure cependant ses arrières avec son troisième mini-album, Stand Up.
Et en effet il y a levée dans cet ouvrage qui débute sur une courte introduction homonyme, qui semble rapidement présenter le style de ces Coréens, par la répétition de leur nom de groupe, et par ces sons principalement électroniques ; chacun y va également de sa particularité vocale, entre rap, chant et beatboxing. Cette entrée en la matière présente donc de manière claire ce qui fait de ces cinq membres les BIG BANG, et semble vouloir s'adresser à l'auditeur : « Everybody stand up, stand up, everybody wake up, wake up ». Le décompte final - duquel un chiffre est étrangement escamoté - paraît alors appeler à un album de grande ampleur.
Et c'est effectivement le cas, bien que la seconde piste soit bien moins rythmée au premier abord, que l'on ne pourrait le croire : Haruharu débute sur quelques mélodiques mineures au synthé, annonçant aussitôt une tonalité de regrets murmurés et de soupirs, comme nous le laissait sous-entendre le titre, signifiant « Jour après Jour ». Ce n'est pourtant pas une ballade que l'on nous présente, et le thème est après quelques instants repris en variations par les percussions, suivies par les voix graves, entraînantes et quelque peu brutales. Rapidement la chanson prend la cadence et l'on se laisse prendre au rythme du refrain, à la mélodique plutôt aisée à retenir ; ce qui constitue un bon point puisqu'il s'agit du titre principal de ce mini-album. Et, malgré le fait que Haruharu ait un air de déjà vu dans le monde musical coréen, on ne peut nier l'originalité qui s'en dégage.
Cependant, le bémol est posé aux deux pistes suivantes, puisque dès les premières notes on se perd dans une mélodique à nouveau mineure, que l'on devine être le thème ; bien que le schéma diffère de celui de Haruharu, il est évident que Heaven et Good Man sont exposées au risque de lui être confondues à la première entente. Pourtant il est impossible de ne relever à chacune leur originalité, notamment dans les instruments utilisés, l'ambiance que l'on en tire par la suite, et dans les diverses performances vocales que l'on pourra retrouver dans chacune d'elle qui nous rappellent maintes fois qu'ils sont bien plus que de simples chanteurs.
Lady se démarque alors d'autant plus, puisqu'elle démarre sur un rythme plus complexe que les précédents et entraîne dans une tonalité majeure, ensoleillée rappelant indéniablement, par ses procédés instrumentaux et vocaux, des airs exotiques. Et si le thème ne semble pas briller de maturité, cela n'empêche le plaisir que l'on prend à écouter ce titre enjoué qui allège l'ambiance imposée par les titres précédents.
Enfin, la sixième piste, conçue et interprétée avec No Brain, introduit la véritable touche d'originalité de Stand Up : Oh my friend. Batterie, guitare électrique et le timbre très particulier du chanteur partenaire correspondent et se prennent si bien aux jeux vocaux des BIG BANG que l'on entend un véritable échange musical à cheval entre deux styles. C'est donc avec un rock à part que s'achève l'album, qui se referme sur un vent d'amitié, de lien, d'union, et, sans doute, de folie.
Stand Up est donc un mini-album correspondant à divers goûts musicaux, contentant sans doute bien des fans ; d'autant plus que les clips sortis, concernant Haruharu et Oh my friend (malgré les stéréotypes qu'ils nous dévoilent) en tout bons clips coréens qu'ils sont, nous permettent d'apprécier l'esthétisme dont font preuve leurs réalisateurs.
Les BIG BANG nous prouvent donc une fois de plus que leurs talents ne se résument pas au chant et au rap, mais qu'il s'étend également au domaine de la danse, et de la composition, puisqu'une grande partie de l'album a été écrite et composée par G-Dragon lui-même.