Cette année, la France a accueilli trois groupes japonais venus fêter la Musique avec nous, et JaME était présent pour couvrir l'évènement afin de vous le faire revivre, ou vivre pour ceux qui n'ont pas pû y assister.
DUSTZ
Paris, Place Saint Oportune
17h00. Le soleil illumine la capitale de plein feu. L’ambiance est légère dans les rues de Paris, un petit air de festivité embrase la ville. Alors que nous déambulions dans les couloirs du métro parisien, nous décidons de nous diriger vers la sortie à Chatelet. Quelques instants plus tard, nous arrivons sur la place Saint Oportune, élue pour l’occasion comme lieu de rassemblement par une majorité des fans de JPop de paname. La fête de la musique peut commencer !
17h05. Avec environ une heure d’avance, nous nous installons tranquillement de manière à profiter pleinement du spectacle prévu pour 18h. Pour la première fois en France depuis des années, un groupe japonais a décidé de venir fêter la musique avec nous. C’est ainsi que DUSTZ s’installe avec ses instruments pour effectuer quelques balances de son. Cependant, à l’écoute des quelques notes de guitare et de basse, des passants curieux viennent se mêler aux fans pour voir se qu’il se passe. Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur au fil des secondes et les membres décident alors de réaliser un premier concert, en avance. Ils commencent ainsi par le titre qui aura fait leur renommée, Break & Peace, célèbre pour être le générique de début de l’animé Sengoku Basara. Takuto semble être aux anges, bouge dans tous les sens et assure un chant impeccable. Gus et KenT plus discrets, semblent plus timides mais ne cachent pas leur joie de voir autant de monde autour d’eux. Leur jeu est efficace et fidèle par rapport à la musique d’origine. KenT reste tout de même étonnant de part son impassibilité face au rythme entrainant de la musique de DUSTZ. Enfin, il reste Naoki, l’OVNI du groupe. Son jeu de batterie, sans être transcendant, est fort sympathique et le style du bonhomme étonne tant il est décalé mais en même temps ancré dans la culture pop nippone. Nous retiendrons surtout l’interprétation surprenante de la chanson de MANAU, Mais qui est la belette ?, ainsi que celle de Ca, c’est Paris, revisitées et totalement retravaillées pour l’occasion. Une initiative qui aura su combler de bonheur les spectateurs présents ce jour-là, qu’ils soient fans confirmés de J-music, simples passants curieux ou encore Japonais ayant suivis jusqu’en France leur groupe fétiche.
17h35. Après une prestation somme toute plutôt réussie musicalement et un son tout à fait honorable pour un concert à l’extérieur, DUSTZ sort de scène pour une séance de dédicaces et une rencontre improvisée avec les fans. La régie son, aussi élue pour l’occasion comme stand de goodies, se trouve envahis par la foule. Tee-Shirts, bandanas et singles s’arrachent pour pouvoir approcher le jeune groupe. A 18h00 ils remettront le couvert pour interpréter la même set list à ceci près qu’ils chanteront une chanson supplémentaire pour satisfaire les fans qui en redemandaient encore et encore. Cependant, point le temps de tergiverser, DUSTZ n’est pas le seul groupe japonais à fêter la musique. Nous quittons ainsi la place saint Oportune après deux concerts réussis pour rejoindre le boulevard Saint Michel où nous attend un tout autre genre de performance.
Dark Schneider & Marie
Paris, 13 Bd St Michel
Pour cette 28e édition de la fête de la musique, deux groupes de visual kei, Dark Schneider et Marie, ont fait spécialement le déplacement du Japon pour cette occasion. C’est sur le boulevard St-Michel, devant le Starbucks, que les groupes ont posé leurs valises pour nous faire trois concerts de 30 minutes chacun entre 19h et 23h.
La foule, composée de curieux et d’habitués des concerts de musique japonaise, s’est massée très tôt devant l’emplacement des groupes, attendant le début avec impatience et regardant chaque membre de Dark Schneider et Marie faire les balances de son.
19h20, Dark Schneider entre en scène. Les membres reprennent plusieurs fois sa première chanson afin d’effectuer différents réglages. Au bout de cinq minutes, ils commence enfin avec Blood Sucker, la chanson-titre de leur dernier single, le refrain est assez entraînant et les solos de ~KOЯO~ à la guitare et de Yamato à la basse percutants. Par contre, lors de la montée dans les aiguës de la voix de LAER, celle-ci devient très déplaisante… Cependant ~KOЯO~ saura pimenter le chant bien fade par des cris aux intonations efficaces. Evidemment, compte tenu de l’expérience du groupe, le fait de se confronter au public français les poussera à être énergiques et heureux de jouer en France.
Vers 20h00, une bande son démarre et Marie entre en scène. Ce qui choque aux premiers abords c’est l’absence de batteur dans le groupe. Il n’y a donc de présents que Kai le chanteur, haiji le guitariste et MIYA le bassiste. Lorsque Kai commence à chanter, on se rend compte tout de suite de son manque flagrant de voix … Cependant, ils apparaissent plus à l’aise et mettent plus facilement l’ambiance dans le public. L’instrumental apparait d’un niveau correct techniquement parlant, étant donné que c’est une bande son qui tourne derrière eux... On notera que haiji ne joue pas entièrement la partie guitare et fait même semblant de jouer par moment. Il en est de même pour Kai où il arrête de chanter alors que sa voix résonne derrière lui …
Dark Schneider est revenu peu de temps après se prêtant au jeu pour les photos du public. Le groupe recommence ensuite son show, avec la même setlist, mais plus d’aisance cette fois-ci. Le concert s’améliore alors du fait d’une performance musicale meilleure notamment lors d’une envolée intéressante de la part du bassiste ainsi que du guitariste.
Le fait que des groupes japonais viennent d’eux-mêmes à des évènements comme la fête de la musique est susceptible de convertir des curieux à la musique japonaise. Hélas, même si l’affluence était présente, le faible niveau de la prestation proposée ne persuadera probablement pas grand monde. Malgré tout, nous ne pouvons qu’encourager ce genre de démarches de groupes japonais.