Le troisième album studio des gagnants de la Nouvelle Star coréenne sur la sellette de KoME.
Peu connus pour les amateurs de musique coréenne ici, le trio R'n'B 8eight s'est fait remarquer en ce début d'année avec la sortie de Shimjangi Eopseo, ou en anglais Without A Heart, avec au casting du clip qui l'accompagne So Hee des Wonder Girls dans le rôle d'une vampire. The Golden Age est leur troisième album studio, sorti en mars 2009.
Peut-on parler de cet album comme étant le début d'un âge d'or pour le groupe comme le dit le titre ? Difficile de l'affirmer fermement si, comme moi, on ne connait pas vraiment le reste de la discographie du groupe. La seule chose que je pourrais dire de manière claire est qu'il est dommage que ce groupe n'ait pas plus de visibilité. Car ce Golden Age est véritablement un joli album qui a le mérite de ne pas se cantonner à un seul style.
Jonglant entre compositions pop fraîches, comme Chamjima et Jayu (Freedom) et son ode à la liberté, pistes plus rythmées comme Can't Stop au beat vu et revu, ou encore Numbers lorgnant plus sur de la pop-electro, et sons acoustiques mélangeant musique acoustique, jazz, et soupçons de bossa nova avec l'excellent Saranghandamyeonseo (You Said You Love), l'album en reste néanmoins cohérent et garde ses racines pop/R'n'B. Bulssanghan Haebaragi (Poor Sunflower) en temoigne d'ailleurs plus explicitement, souffrant malheureusement d'un rap mal placé, voire désagréable pour les oreilles.
Mais le style gagnant dans cet album, toutes catégories confondues, reste cependant la ballade de par notamment la prédisposition vocale de Joo Hee et et Lee Hyun à les chanter, comme le démontrent très bien Ije seulpeunkkeon chungbunhae (Now Painful Enough), Majung (Pick) et surtout Shimjangi Eopseo (Without a Heart), qui est incontestablement la meilleure piste de l'album. Abordant le thème de la douleur à l'absence de l'être que l'on aime, la chanson ne manque pas de nous émouvoir non seulement par ses paroles mais aussi vocalement grâce aux émotions communiquées par les chanteurs et même par le rappeur, Baek Chan. Les voix sonnent ainsi comme de véritables lamentations, sans trop tomber pour autant dans la caricature. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut tomber sur une chanson avec un tel potentiel lacrymal. Alors, pour les amateurs, cette chanson est un véritable must.
8eight remplit ainsi toutes les conditions de son contrat en offrant un album qui, bien que peu innovant, reste varié et agréable. Chaque auditeur trouvera certainement son bonheur parmi les dix pistes que composent cet album.