Concerts au Manga Party Festival : Kitade Nana et Cécile Corbel

Alors qu'à Nanterre (92) a lieu la Japan Party - convention tournée vers le cosplay -, nous nous dirigeons vers la Porte de Versailles où a lieu le Manga Party festival, une convention qui se veut tournée vers le divertissement.

On avait beau être prévenus, le très petit nombre de stands présent est surprenant ! Passons donc directement au vif du sujet : le concert de Kitade Nana le samedi et celui de Cécile Corbel le dimanche.
---------
Comme cela arrive souvent dans les conventions de ce type, le concert commence avec une demi-heure de retard. Cela démarre bien : des chandeliers, des bougies allumées et un son de boîte à musique mettent bien en place une ambiance intimiste, boudoir. Et là, c'est le drame : l'écran géant placé derrière la scène pour l'habiller et annoncer l'artiste affiche "Nina Kitade"... Une coquille d'un mètre sur deux qui provoque la stupeur dans la salle et qui durera pendant tout le concert. Dommage.

Cette entrée en matière annonce parfaitement la suite du concert. Si la prestation de Kitade Nana, accompagnée du guitariste Taizo avec qui elle forme le duo Loveless, est très soignée, la technique ne suit pas. Le son est extrêmement mauvais et les écrans géants placés à gauche et à droite de la scène sont à peu près inutiles. En effet, seul un plan fixe, très large, montrant au moins autant le public que la scène et qui plus est de qualité médiocre, est proposé. Pour couronner le tout, la proximité des rétroprojecteurs et des écrans avec les lumières de la scène empêchent une projection de qualité.

Il est d'autant plus regrettable que les moyens techniques aient été si mauvais que la chanteuse a mis toute son énergie dans sa prestation. Comme vous pouvez le voir sur les photos qui accompagnent ce live report, sa tenue est très aguicheuse et son attitude est à l'avenant. Elle a même l'audace de venir au plus près du public, passant par dessus les barrières !

Malheureusement, en dehors des fans les plus fidèles de Kitade Nana, le public n'accroche pas. La plupart des chansons sont inédites et la bouillie de décibels qui sort des haut-parleurs ne permet pas de les apprécier. Le seul sursaut d'enthousiasme sera au moment d'Indelible Sin - Kesenai Tsumi, le célèbre opening de Full Metal Alchemist, remixé, légèrement accéléré et interprété au mégaphone, ce qui a pour effet de réveiller un peu la salle.

La fin du concert arrive et la sanction tombe : le public, moins nombreux à la fin du concert qu'au début, n'obtient pas de rappel. D'ailleurs, l'a-t-il vraiment réclamé ?

Comment ne pas ressentir une immense impression de gâchis en sortant de ce concert ? Espérons que l'artiste ne sera pas trop déçue et reviendra se produire en convention et que le public saura reconnaître ce qui est du fait de l'artiste et de celui de l'équipe technique.
---------
Le concert de soutien au Japon vient juste de se terminer quand Cécile Corbel arrive sur scène accompagnée de ses deux musiciens. Discrets, efficaces, ils installent et règlent les instruments devant le public du Manga Party Festival. La chanteuse ne peut s'empêcher de s'en excuser en expliquant qu'elle n'a pas eu la possibilité de le faire plus tôt. Peut-être ne sait-elle pas que c'est ce qui s'est passé pour beaucoup de groupes qui l'ont précédée et que le public y est du coup habitué !

C'est baigné d'une douce lumière rose que Cécile Corbel, Cyril Morin à la guitare et Pascal Baco à la basse et au chant terminent leurs règlages sons (ou débutent leur prestation ?) sur un chant traditionnel breton.

Le concert démarre avec Arietty's song, la version anglaise du thème musical du dernier film produit par le studio Ghibli, Arietty et le petit monde des chapardeurs. C'est une très bonne surprise : la harpe résonne harmonieusement dans la salle à l'acoustique pourtant difficile. Elle se fait cristalline, vraiment agréable à écouter, tout comme la voix de la chanteuse.

Pourtant, les problèmes techniques s'accumulent. Heureusement, la chanteuse les prend avec une grande patience, demandant du son pour son micro ou plus ou moins de retour. Les écrans sur les côtés sont aussi peu efficaces que pour les concerts précédents.

La jeune femme apparaît proche de son public. Elle n'hésite pas à présenter les chansons, à raconter leur histoire, leur genèse et leur situation dans l'animé. Elle parle très simplement de sa collaboration artistique avec le studio Ghibli. Le concert d'une heure passe du coup très vite, transportant le public conquis dans un monde étrange, mi-celtique, mi-japonais et totalement voué à l'imagination.

Une séance de dédicaces est prévue après le concert. Alors que la chanteuse semble en retard, la mauvaise nouvelle tombe : suite à l'irruption de quelques personnes dans sa loge et à leur comportement irrespectueux, la jeune femme est partie. On ne peut que se demander comment le service d'ordre a pu être débordé alors que le public est rare au Manga Party Festival. Espérons que, malgré ses déboires, Cécile Corbel viendra dans d'autres conventions nous proposer un nouveau concert, comme une bulle de douceur.


~ Setlist ~

Réglages son : Le Corbeau (chant traditionnel breton)
Arietty's song
Sho's lament
Sho's waltz
The house below
The neglected garden
Different worldw
The Wild waltz
Chanson d'Arietty
Goodbye my friend