Musicien tentaculaire, Tatsuya Yoshida commence la batterie au début des années 1980 pour devenir, 25 ans plus tard, une espèce de monstre polyrythmique à la respiration syncopée. Adepte de musique progressive dès le lycée, il écoute Genesis, Emerson Lake and Palmer, Camel et This Heat. Si l'influence principale vient de Christian Vander, des chorus opératiques en kobaïen (la langue inventée par le même Vader) et des phrasés entrelacés du groupe Magma, elle ne s'arrête pas là. Tatsuya Yoshida prend au rock progressif son expressivité, au jazz sa liberté, et emprunte au punk son énergie pour créer une nouvelle musique, complexe et concentrée.
La musique des Ruins est comme du sirop ou comme un alcool fort tellement concentré qu'on le boit en faisant la grimace. Ruins est un laboratoire pour Tatsuya Yoshida, une interface directe entre son cerveau et ses baguettes. Avec un seul album des Ruins, on pourrait composer quinze disques de rock, juste en rajoutant un peu d'eau gazeuse. Chaque composition pourrait se développer dans de multiples directions.
Puissance et vitesse avec Yoshida Tatsuya et Ruins Alone ; humour et danses contemporaines avec le Project Oh!Yama ; douceur, mélancolie et nostalgie avec Kicell.