Kan Mikami chante la tristesse, brute et universelle, celle que l'on retrouve dans le fado ou dans le blues. Sa voix prend aux tripes et résonne comme le hurlement du vent. Résultat d'un lent processus de maturation, parfois
sous les lumières, parfois dans la pénombre, les ballades de Kan Mikami sont devenues immuables. Le son clair de sa guitare électroacoustique tranche avec sa voix puissante et légèrement éraillée, comme blessée d'innombrables déchirures.
La littérature occupe une place importante dans la jeunesse de Kan Mikami. Le surréalisme, la Beat Generation,
Jean Genet, Jean-Paul Sartre et Simone De Beauvoir, Shuji Terayama, autant de révélations et d'influences. Mais Kan Mikami dit : "Avec la musique, j'ai découvert qu'avant les mots, ce sont les sons qui créent le monde, en dehors du langage, avant lui. (...) Le langage vient au secours du son, et non l'inverse. Mes poèmes aujourd'hui n'ont plus besoin d'être compris."
Auteur : Franck Stofer - Sonore